Édito
Épisode 3 - Histoires de sens : l’Ouïe par Perle
La musique détient un pouvoir thérapeutique, elle met en éveil tous les sens.
Perle
Aujourd’hui nous avons décidé de parler de l’ouïe et du pouvoir des mots avec Perle. Une jeune femme débordante de vie qui est auteure, interprète, compositrice et guitariste. Elle nous parlera de ses aspirations, et de ce que lui apporte la musique au quotidien.
"Les mots sont des notes de musique"
Fabrice Luchini
Céline L.I : Bonjour Perle, présente toi.
Perle : Bonjour, je suis Perle et je suis ravie de vous rencontrer.
Céline L.I : Pourquoi est-ce que tu t’es mise à la musique ?
Perle: J’ai commencé la musique grâce à mon grand-père, qui était accordéoniste puis j’ai continué avec mon père. Et puis c’est devenu un peu un liant dans ma famille. La musique c’est un peu le point de repère qui nous réuni tous. À tel point que mes sœurs, mes cousines et moi-même nous avons toutes un accordéon tatoué derrière l’oreille en hommage à mon grand-père.
Au début, j’ai commencé à écrire. C’était important pour moi, j’écrivais beaucoup de textes. Il y’avait des bons textes et il y en avait des mauvais. Puis à un moment lire mes textes ne me suffisait plus, il fallait que j’entende les mots. Et c’est pour ça que j’ai utilisé ma guitare pour mettre l’ambiance que je voulais derrière les textes que j’écrivais. Et après j’ai fais danser un peu les mots. C’est comme ça que je façonne une mélodie ! (sourires)
Céline L.I : Quel est ton plus beau souvenir musical ?
Perle : Difficile de choisir. Je dirais sans réfléchir ma première partie de Inna Modja à la Cigale à Paris car j’avoue que la réalité est devenue une sorte de rêve et je n’arrivais plus à différencier les deux. C’est aussi cette expérience qui m’a aussi permis de prendre confiance en moi en tant que chanteuse.
Céline L.I : Qu’est-ce qui te vient à l’esprit lorsque tu chantes/tu joues ?
Perle : En fait, on peut ressentir tellement d’émotions différentes selon les chansons que je dirais qu’on ne peut pas penser à quelque chose en particulier ; tu ne peux pas penser la même chose car tu ne dois pas donner la même chose au public à chaque moment de la chanson.
Pour les reprises, j’ai besoin de passer par un état, une sensation physique ; il faut que je me connecte au texte, que je sois convaincue que cette chanson a été écrite pour moi ou que c’est moi qui l’ai écrite : c’est une sorte de mini-transe, je suis absorbée pour quelques minutes dans un état physique et ça me permet d’accéder au texte et donc l’interprétation.
C’est pour ça que je ferme les yeux. Pour mes compositions c’est aussi au texte que je pense car je n’ai pas le même rôle ; pour les reprises j’interprète, j’essaie de transmettre des émotions mais pour mes compositions, je suis déjà connectée au texte, tout de suite… Chaque mot est à la place que je lui ai choisie et je n’ai plus qu’à penser à la manière dont je veux qu’il sorte, à la mélodie qu’il forme avec les autres pour le public.
Céline L.I : À part l’ouïe, quel est le sens le plus important pour toi ?
Perle : Le toucher. J’ai une jumelle, et je ne sais pas si ça vient de cette fusion dès le ventre de ma mère, dès la naissance et ensuite pendant l’enfance, mais j’ai besoin de contact. Je fonctionne un peu par fusion avec les gens que je rencontre et je crois que ce sera difficile pour moi d’être amie avec quelqu’un qui n’aime pas le contact, qui ne prend pas quelqu’un dans ses bras, est distante ; je ne me sentirais pas complètement connectée à elle…
Peut-être que j’associe le toucher aussi à la guitare, l’instrument qui m’accompagne. Je ne suis pas une très bonne guitariste mais je joue de la guitare comme si je la faisais chanter, l’intention que je mets dans ma voix, je la travaille à travers mes doigts sur la guitare, c’est tout aussi important de transmettre l’intention avec l’instrument dans une chanson à texte.
Céline L.I : Quels sont tes encrages ?
Perle : Je dirais ma famille sans aucun doute, et je dirais même mon entourage proche si j’élargis un peu... Même si c’est évident de le dire : je suis devenue ce que je suis aujourd’hui grâce aux relations que j’ai construites avec eux au fur et à mesure...
Je suis devenue musicienne grâce à mon grand-père et c’est mon père qui m’a poussée à croire en ma musique…
Ce qui m’évoque aussi la notion d’encrage c’est quand on se retrouve face au doute ; un encrage te permet de te recentrer sur l’essentiel, sur ce que tu es et ce que font mes proches quand je doute de moi.
Céline L.I : Quels sont les sens et les sensations qui te font du bien ?
Perle : Ce sont les odeurs, mon cerveau a associé depuis toute petite des odeurs à des souvenirs. C’est un peu comme si ma mémoire était classée par odeurs. Les parfums par exemple, j’ai eu beaucoup de parfums différents et chaque fois ça me rappelle la période où je le portais, dans quel mood j’étais...
Après, on ne va pas se mentir, rien de mieux que la sensation du soleil sur ta peau...
Céline L.I : Peux-tu nous raconter le lieu que tu préfères au monde et le décrire ?
Perle : Je ne crois pas avoir de lieu préféré, je dirais que tout ce qui me reconnecte à la nature, la mer, la forêt, les espaces silencieux sont mes endroits préférés…
Et c’est vrai que lorsque je cours où que je sois, cela me remet dans l’instant présent, et cela peut devenir mon lieu préféré car je me sens mieux, je relativise plus facilement, je pense moins en fait, c’est comme une petite pause dans ma journée, une respiration... Et ça marche encore mieux dans des lieux près de la nature évidement. J’ai aussi remarqué que ça dépend de l’heure à laquelle j’y suis. Je suis une lève tôt, je trouve que les endroits sont plus beaux lorsqu’ils sont déserts où encore endormis.
Céline L.I : Un vêtement dans lequel tu te sens hyper bien ? Que tu préfères ?
Perle : Sans hésiter, une robe longue et ample. J’en porte beaucoup, je me sens élégante avec, même jolie et surtout sans complexe. J’ai l’impression que c’est le vêtement qui met en valeur et en plus c’est tellement facile à porter ! C’est un moyen sûr d’être à l’aise pour moi en toute occasion.
Céline L.I : Et pour conclure cet entretien quel est ton rapport au beau ?
Perle : Je n’ai pas vraiment de définition du beau... Mais je ne crois pas avoir trouvé quelque chose de beau sans avoir ressenti quelque chose ; un paysage, un son, un film, et de même pour les vêtements que j’achète, j’achète vraiment au coup de cœur...
C’est un peu ça le beau pour moi, c’est quand ce que je vois me plaît jusqu’à le sentir physiquement.
Merci à Perle d’avoir pris le temps de partager avec nous sa passion et son amour avec l’équipe PLUME.
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